Exposition Asie-Guyane
Histoires et patrimoines
Pour ce qui est de l’Asie, c’est d’abord un petit nombre de travailleurs engagés chinois qui arrive en Guyane. Suivront quelques milliers d’Indiens-coolies sous contrat eux aussi ; des condamnés indochinois ; des Indonésiens et, il y a quarante ans, des réfugiés Hmong.
La communauté libanaise de Guyane, évoquée rapidement en début d’exposition pour mémoire, se distingue nettement des autres groupes asiatiques : elle est le fruit d’une migration individuelle, puis familiale qui ne passe ni par le contrat, ni par la contrainte. Elle a concerné en outre un faible nombre de familles, même si celles-ci ont acquis au fil du temps une place et un poids bien marqués dans la société et l’économie guyanaise.
Reste que les cinq groupes retenus ont aussi chacun une ou des histoires particulières quant aux circonstances de leur arrivée en Guyane. Leur impact sur le peuplement et dans le paysage économique est aussi singulier. Il en est de même de l’empreinte patrimoniale plus ou moins forte qu’ils ont pu laisser ou continuent d’inscrire. Ce dernier facteur est lié au nombre de migrants concernés, à la pérennité et à la poursuite de leur établissement, aux secteurs d’activités investis, aux relations entretenues avec les autres communautés, etc.
L’exposition s’attache essentiellement, pour chacun des groupes, à répondre aux questions suivantes : qui sont-ils ? Quelles sont les circonstances de leur venue en Guyane ? Quelles traces y laissent-ils ? La question très complexe de leur intégration n’est pas abordée.
Pour des questions d’espaces, quelques entorses sont faites à la chronologie et certains audiovisuels sont proposés dans le bungalow en jardin. Les objets, l’iconographie, les documents d’archives et audiovisuels présentés sont largement issus de prêts et partenariats. Les pièces archéologiques en début de parcours rappellent que des objets asiatiques emblématiques ont, en Guyane comme ailleurs, précédé la migration humaine.