Les représentations humaines
Les représentations humaines peuvent être abordées selon différents types de productions: à travers des reproductions fidèles ou stylisées de l'humain. A travers aussi les ornementations dont l'Homme se pare pour assoir son identité. Enfin elles se manifestent aussi à travers des objets liés à des activités attribuées aux hommes ou aux femmes. Retrouvez dans cette exposition différents objets amérindiens et bushinenge qui mettent en avant l'homme sous ces 3 aspects.
La reproduction de l'humain
Les productions représentant l'homme tantôt par la forme tantôt par le motif sont présentes à la fois chez les amérindiens et les bushinenge. Ces représentations humaines s'appliquent à toute sorte d'objets de la vie quotidienne: on peut les retrouver sous forme de jouets (MCG 91.7.190), ustensiles en céramiques (SSM K-0434), vanneries (SSM SSM-0087-5), sculptures (SSM H-0643) et autres accessoires (un sac par exemple MCG 91.8.231).
L'ornementation tient une place importante chez les bushinenge qui privilégient les motifs stylisés, les décors aux formes géométriques. Les représentations figuratives, réalistes sont quant à elles peu nombreuses. Elles sont souvent réservées au domaine magico-religieux et se traduisent par de petites figures humaines placées sur les autels de prières (SSM H-0482).
L'ornementation chez les amérindiens : un marqueur identitaire et social
Parures et ornements corporels sont très importants chez les Amérindiens du Plateau des Guyanes. Les parures peuvent être peintes sur le corps mais aussi fabriquées de plumes (MPEG N01\2009), perles (MPEG N01\2013) et autres matériaux. Ces ornements ont une valeur identitaire forte, ils permettent notamment de distinguer les communautés entre elles : les pagnes suivants sont issus des cultures Wai Wai (MPEG N15\2004), Wayana (MPEG 13986) et Tirio (MPEG 11290), ils se démarquent non seulement par les matériaux utilisés mais également par leurs couleurs ou encore leurs motifs.
Outre la revendication culturelle, ces parures présentent aussi un caractère social. Chez les Wayana par exemple, présents au Brésil, au Suriname et en Guyane française, les parures sont attachées à un statut, des occasions particulières ou des moments précis d'un rituel. Le olok par exemple (SSM SSM-0193-01-22a-ff) est la coiffe principale du Maraké, un rite d'initiation et de passage Wayana. Cette coiffe n'est portée que par les personnes concernées par les épreuves du rite.
Les attributions hommes/femmes
Les hommes et les femmes au sein des sociétés amérindiennes et bushinenge ont chacun des rôles bien définis. Au-delà de l'apparence et des vêtements qu'ils peuvent porter (SSM T-0397; SSM T-0035), chacun d'eux se voient attribuer des objets précis afin d'accomplir les tâches qu'ils doivent remplir. Ainsi les hommes se consacrent aux activités de chasse et de pêche (SSM H-0588) tandis que les femmes sont responsables de la cuisine (SSM-0691-131; SSM H-0633; SSM H-0508), ou pratiquent la cueillette.
Certains objets par ailleurs sont confectionnés uniquement par des hommes ou à l'inverse par des femmes. C'est notamment le cas de la vannerie qui est une activité traditionnellement réservée aux hommes chez les amérindiens, au même titre que la sculpture chez les bushinenge (MCG 90.8.3; SSM H-1214). Les femmes quant à elles s'adonnent au tissage (MPEG N02\2007 (1)), ou encore pour les amérindiennes à la poterie (SSM-0098-02-01).